Ainsi, nous allons maintenant définir le processus d'analyse théorique
que nous employons dans ce travail. Ce processus va de la surface des
phénomènes à leur essence, du figuratif concret à l'abstrait. En
première approximation, ce qui est révélé, c'est la surface des
phénomènes, ou leur apparition. Cependant, ce n'est que la première
phase. A ce stade, la décomposition analytique du phénomène s'opère en
ses éléments constitutifs, ce qui entraîne la révélation de son essence,
qui correspond aux traits spécifiques du phénomène, ses caractéristiques
abstraites. À partir de là " ... le mouvement inverse peut commencer :
de l'essence au phénomène, ... c'est-à-dire que l'ascension de
l'abstrait au concret a lieu" (Ilíne e Motiliov, 1986, 62).
Il
est admis que le " ... le concret pour la pensée est un processus de
synthèse..." (Marx, 1977, 219) et que la synthèse est le résultat d'un
dépassement dialectique qui "... est à la fois la négation d'un certaine
réalité, la conservation de quelque chose d'essentiel qui existe dans
cette réalité et son élévation à un niveau supérieur. (Konder, 1984,
26). Vu sous un autre aspect, on observe également que dans ce processus
dialectique de synthèse, "... l'affirmation engendre nécessairement sa
négation, mais la négation ne prévaut pas en tant que telle :
l'affirmation et la négation sont surmontées et ce qui finit par
prévaloir est une synthèse, est la négation de la négation. (Konder,
1984, 59) (voir schéma 1). (Tiré de la
Mémoire de Maîtrise de l'auteur). |
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Schéma 1. « Le concret est concret
parce qu'il est la synthèse de multiples déterminations, donc l'unité
dans la diversité » (Marx, 1977 : 24). |
LE CONCRET
La Vie Humaine,
le Collectif Social,
Le Figuratif
Concret
et
l'Illusion des Sens
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