Le nouveau Louvre et les Tuileries, photographie de Martens

Panorama des incendies de Paris, muits des 23 et 25 mai 1871, lithographie

Daniel Vierge: Chute de la colonne Vendôme, dessin - 1871.

La colonne Vendôme renversée, le 16 mai 1871.

 



Peu après, l'Assemble Nationale publia un décret qui déclarait le peintre responsable de la destruction de la Colonne Vendôme et exigeait de sa part le remboursement des frais de restauration. Des photographies truquées montrant Coubert serrant la main des destructeurs de la Colonne furent mises en circulation dans le publique. Le gouvernement lui présenta une facture de 323.091 francs et entreprit les formalités en vue de la saisie de ses biens. Coubert s'enfuit en Suisse, où il rencontra quelques difficultés à obtenir l'autorisation de  donner asile à résider: les Suisses ne tenaient pas particulièrement à donner asile à un Communard de son envergure. Il put enfin se fixer à Tour-de-Peilz, près de Vevey, où il trouva déjà installés quelques Communards exilés de moindre notoriété. Il continua à peindre et des amis vinrent du monde entier lui rendre visite, dont Henri Rochefort, échappé du bagne de Nouvelle-Calédonie. En 1877, quelques-unes de ses toiles saises par le gouvernement à défaut du règlement de sa facture (notamment le portrait de Proudhon et de sa famille) furent vendues aux enchères à l'Hotel Drouot pour la somme totale de 10.000 francs.

   Mai 1871

 

 


 
"Pourvu que je me souvienne du soleil!"

Phrase prononcée par Gustave Coubert quand il enra dans sa cellule à Sainte-Pélagie, le 22 septembre 1871.

 

Gustave Coubert:
Exécution à Sainte-Pélagie,
dessin - 1871.

Rue de Rivoli,
photographie - 1871.

Gustave Coubert:
Coubert à Sainte-Pélagie,
dessin - 1871.

 


 

 


 

 

Meissonier apprit avec satisfaction ce montant érisoire. L'action intentée par le gouvernement désormais éteinte, Coubert devint libre de revenir à Ornans. Mais sa santé était brisée; le vieux peintre ne povait plus se déplacer. Il mourut un mois lus tard.
     Etre appelé Communard, comme l'étaient souvent à cette époque les jeunes peintres non conformistes, ne constituait donc pas une simple appellation sans conséquences.
    Après son aventure avec Rigault à l'Hôtel de Ville, Renoir alla habiter chez les Sisley, qui avaient loué une petite maison à Louveciennes. Le père de Sisley, dont Renoir avait le portrait, venait de mourir après une longue maladie, en laissant son fils sans moyens d'existence. On ne peut cependant dire que Sisley setrouvait contraint à chercher du travail; il ne savait rien faire d'autre que peindre. Une des rares toiles qu'íl peignit cette année-là fut portrait de ses deux enfants, Pierre et Jean, en train de faire leurs devoirs, oeuvre due peut-être à l'influence de Renoir, car après cette tentative Sisley ne s'attacha jamais sérieusement à peindre des personnages.
      Quant à Renoir, il était surtout occupé à obtenir des commandes de portraits. Lise posa pour un tableau qui était peut-être un cadeau de mariage, car elle épousa peu de temps après un jeune architecte, Georges Brière de l'Isle, et ne revit jamais Renoir, bien qu'elle ait gardé précieusement ses lettres et autres souvenirs qu'elle détruisit quelques années après sa mort, avant qu'elle-même ne disparaisse à son tour en 1922. Par son ami Le Coeur, Renoir fut chargé de décorer les plafonds de la nouvelle résidence du prince Bibesco, mais son amitié avec les Le Coeur semble ne pas avoir survécu à un certain billet doux.

page 94 95 retour à l'index

96  97

    page 98