James McNeill Whistler: Harmonie en bleu et argent: Coubert à Trouville

Goustave Coubert: Mer Calme - 1869

Camille Corot: Rochers au bord de la mer 1870.

 
"... des marines étourdissantes..."

 

      Les séjours estivaux au bord de la mer deviennent à la mode dans la classe aisée, sous Napoléon III. mais ni Corot ni Coubert - et malgré le succès mondains que ce dernier remporte à troville et à Deauville - n'en laissent paraitre aucune trace dans leurs compositions de bords de mer. Le premier retrouve la lumière poétique et sentimentale qu'il porte en lui; le second y voit un merveilleux contraste de forces et d'audacieux rapports de matière, il peint ce qu'il appelle lui-même des "paysages de mer". Pour sa part. Whistler, qui se voulait pourant l'élève de Coubert et qui accompagne celui-ci à Trouville en 1865, n'en transcrit pa moins dans son tableau une vision aristocratique teintée d'esthétisme.
      Autodidacte et indépendant, Boudin donne alors le meilleur de son oeuvre. Travaillant sur le motif, il regarde sans parti pris la mer et les élégants qui s'y récréent. Il voit la lumière changer et renouveler constamment la couleur des choses; il trouve dans les taches des ombrelles et des robes ces teintes vives qui éclairent le tableau et font vibrer les gris. monet lui présent Jongkind en 1862. Ce Hollandais a également l'experience de la mer et ses aquarelles témoignent d'une légèreté d'atmosphère, d'une transparence de couleur et d'une décision de geste toutes nouvelles. L'exemple de ces deux ainés va confirmer les audaces picturales que l'observation du motif exige progressivement de Monet, l'assurer de la vérité de sa sensation.

 

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Voyez et écoutez pour une "gestalt" parfaite
Suite Symphonique Bergamasque 

Partie IV -
Passapiede

   




 

 

              Eugène Boudin: Plage à Trouville - 1863

              Johann-Barthold Jongkind: Plage à Saint-Adresse, aquarelle - 1863

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