L'Exposition Universelle de 1867
 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Paris, vue d'ensemble de
l'Exposition Universelle de 1867,
gravure.

       A la suite d'une visite à l'atelier de Manet. Zola manifest avec enthousiasme son admiration pour le peintre. Les 4 et 7 mai 1866, paraisent dans L' Evénement des articles où il relève la nouveauté du talent et la vérité "contemporaine" du style de Manet. Le 14 mai 1866, M. de Villemessant, directeur du journal surpris et décontenancé par l'abondance et la violence des réactions que suscite la prise de position de Zola, annonce à ses lecteurs opposés à Manet qu'un autre critique. Edouard Pelloquet, publiera trois articles qui constitueron le "correctif et le contrepoids des trois articles de M. Zola". Désapprouvant cette atitude de partage, Zola démissionne de L'Evénement mais reprende la défense de Manet dans le livre qu'il fait paraître au mois de mai de la même année: Mes Haines.
      L'étude de Zola sur Manet est reprise intégralement le premier janvier 1867 dans la Revue du XIX siècle, sous le titre "Une nouvelle manière en peinture: M. Edouard manet", puis une deuxième fois en brochure chez Dentu, également en 1867.

 

Page de titre de l'étude de Zola sur
Manet, publiée par E. Dentu, Paris 1867.

 

 

 

 

 

Le jury de la grande exposition d'at rejeta en bloc les toiles de Manet, Monet, Renoir, Sisley et Bazille, aussi bien d'ailleurs que celles de Coubert, Manet, comme Coubert en 1855 et de nouveau cette annéelà, organisa sa propre exposition près du pont de l'Alma, dans une barraque en planches où il présenta cinquante peitures à l'huile; dans la préface de son catalogue on y lit cette observation vraiment désarmante: "Monsieur Manet a toujours reconnu le talent là où il se trouve et n'a prétendu ni renverser une ancienne peinture ni en crée une nouvelle. il acherhé simplementà être lui-même e non un autr."
      Au dernier moment, manet accrocha une grande toile destinée à soulever une violente tempête. Le frère de l'empereur d'Autriche, maximilien, avait été mis sur le trône du Mexique pour une grande part grâce à l'intervention de l'armée française; mais les Mexicains, au cours d'opérations de guérilla, avaient obligé les Français à se retirer, en abandonnant maximilien, qui avaiat été fait prisonnier, condamné à mort et, à peine deux mois auparavant, fusillé avec plusieurs officiers français de haut rang par un peloton d'exécution mexicain. Manet peignit la scène dans son atelier, en utilisant des modèles et se procurant une fotographie de Maximilien. "Du pur Goya - disait Renoir - e pourtant manet n'a jamais été plus lui-même." Ils était en effect inspiré du célèbre tableau de Goya, les Fusillades du 3 mai 1808, sans penser à l'embarras que cette oeuvre pourrait créer à Napoléon III.
         Manet fut obligé de de décrocher sa toile et dès lors il cessa de s'y intéresser. Madame manet l'enroula et l'entreposa dans un coin où elle fut découvert des annés plus tard, rongée d'humidité.
 

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