Autoportrait, crayon noir et fusain - 1860.

L'atelier des Batignolles - 1870.

   L'atelier des Batignolles de Fantin-Latour illustre l'influence de Manet sur la jeune génération et souligne son rôle de guide. Peintres et vritiques sont réunis par le même goût de la vision naturaliste, comme par le désir d'être de leur temps et leur mépris des exigences académiques. De gauche à droite sont représentés Schölderer, Manet, Renoir, Astruc, Zola, Maître, Bazille et Monet. Il ne manque que les peintres les plus "campagnards". Pissarro, Sisley et Cézanne, moins assidus aux réunions parisiennes. Dans la décennie suivante, Manet cédera la première place à Monet, qui n'apparaît ici qu'à peine. Mais le public n'est pas prêt à rendre à celui-ci un tel hommage, l'agressivité de certains critiques en témoigne violemment.

Portrait de Claude Monet - 1875.

Le couple Sisley - vers 1868.

"Les peintres qui devaient s'appeler plus tard les impressionnistes, dans leur jeunesse, lorsqu'ils se trouvaient encore inconnus, à l'état d'élèves, étaient déjà d'instinct des indépendants, ils se sentaient entrainés à rompre avec les règles traditionnelles [...] En voyant comment le groupe des Impressionnistes s'est formé, on a l'intéressant spectacle de la manière dont, à un moment donné, lorsque certaines idées sont comme flottantes dans l'air elles peuvent pénétrer des hommes differénts, s'influençant, se guidant les uns les autres."
    
     Théodore Duret, Les Peintres impressionnistes