... et le mouvement
Les thèmes
du cheval et de la danse permettent à Degas d'approfondir
l'étude du mouvement. Degas, observateur aigu, s'efforce de
saisir le déroulement successif des moments qui constituent le
mouvement. Sur les champs de course, il scrute avidemment le
galop des chaveaux et les gestes des cavaliers, sans essayer de
retenir avec son crayon ce que l'oeil est incapable d'analyser
mais en cherchant à traduire l'impression produite en lui. Ce
qu'il perçoit, c'est la succession, la durée.
L'expression du mouvement et de la vitesse
passionne à la fois les artistes et les savants à cette époque.
Au moment où Degas travaille àLongchamp, Muybridge parvient au
cours de l'été 1878, après quatre ans de recherches, à fixer sur
la pellicule photographique la succession des instantanés qui
accolés recomposent le mouvement du cheval. Mais lorsque le
photographie américain présente ses travaux à Paris, en 1881,
dans l'atelier de Meissonier, le public est sceptique. Por le
convaince il a recours au praxinoscope de Reynaud, l'ancêtre du
cinématographe, disque sur lequel on fixe les instantanés dans
l'ordre et qui en tournant, redonne l'impression exacte du
mouvement.
C'est également en 1880 que Marey invente son fameux
fusil photographique mais il faut attendre le 15 de décembre
1895 pour voir le premier film cinématographique des frères
Lumière.
Edgar Degas.
Jockey, crayon et pastel - 1885 - 1890.
Quatre études de jockey, sépia et gouache -
vers 1866.
Cheveaux de course à Longchamp - 1873 -
1875.
|